Retour au Mexique

Maintenant que j’ai vécu Tikal, je ne souhaite pas rester outre mesure au Guatemala. Je suis arrivée très tôt la veille, je reste une nuit à l’auberge et repars dès le lendemain à 6h du matin. Une navette nous attend pour sortir du Guatemala, passer par le Bélize et arriver au Mexique.

C’est magnifique et fait même aventurier mais je dois vous dire que pour faire 374 km et 4 frontières, c’est toute une aventure. Un conseil, Préparez un pique-nique car on ne s’arrête pas.

Nous partons à 6h du matin car le but est de passer le plus tôt possible à la frontière du Belize pour éviter de faire la queue. Nous avons déjà un retardataire et nous ne partirons qu’à 6h30. Deux heures de route environ, sortie du Guatemala sans trop d’attente, on nous dit de passer de l’autre côté et nous arrivons à la frontière du Belize. Un deuxième douanier se met à la tâche, tant mieux car ici aux frontières, quel que soit le pays c’est traaaanquille. S’il y en a un qui bosse, pas la peine de l’aider même si vous avez l’équivalent de deux bus à faire passer.

Changement de navette, nous revenons au temps des années 60 avec son minibus. Le temps est exécrable, un typhon menace la côte depuis le Honduras et il est attendu sur la côte de Belize et du Mexique (Finalement, il passera par la terre donc, se transformera en mauvais temps avec beaucoup de pluie. Changement d’ambiance et de pays. Les gens sont très différents ainsi que les noms. C’est une ancienne colonie Anglaise, les billets sont des livres du Belize avec le portrait de la reine d’Angleterre.

Nous arrivons sous une pluie battante à l’embarcadère de Belize City. Des bateaux partent sur les ’île “Cay” où quelques passagers doivent aller. Je suis désolée pour eux car les plans de plongée sous ce temps-là ne se feront pas. Nous sommes tous laissés à l’embarcadère car un autre bus doit nous emmener. Tout cela est un peu chaotique, nous ne savons pas où nous devons aller. Une file d’attente se forme dans une boutique ou nous devons donner notre nom sur une liste ainsi que notre destination au Mexique.

C’est le premier et dernier arrêt pour les nécessités ou se sustenter mais nous ne savons pas si nous avons le temps. Il n’y en a que pour les mangeurs de gluten, heureusement que j’avais fait le plein avant de partir !

Il pleut à verse, la mer est de couleur marron, il y’a des gens à côté du parking de l’embarcadère et cela transpire la violence…

Je m’étais demandé si cela valait de coup de rester à Belize ; Sûrement pour la plongée et ses côtes quand il fait beau mais là franchement, cela ne donnait pas envie de rester.

Repartis dans un troisième bus, nous traversons le pays pour nous rendre à la frontière du Mexique. Pour résumer, 2 bonnes heures d’attente pour sortir de Belize en laissant la modique somme de 20€ pour avoir eu le droit de traverser les terres et 3 heures pour la frontière du Mexique et 30€ de droit d’entrée “Par la terre”. Entre 1 et 2 guichets d’ouvert selon l’humeur, nous devons attendre pour faire la demande, aller payer à un autre guichet et revenir dans la première file pour avoir notre visa… Je pense qu’il y a plus simples comme démarche mais bon. À la sortie de l’établissement, on a une attitude de vainqueurs ! Oui ! on a réussi!!!!

On déchante vite. Pour aller de la frontière à Bacalar, on y va par groupe de 4 en taxi... Encore une bonne heure d’attente et nous partons à 4 plus le chauffeur. Il fait nuit et j’arrive sous un début de pluie devant l’auberge. ON m’a laissé une clé dans une boite à code qui s’ouvre toute seule !

L’auberge parait sympa et tout est ouvert, donc pas grand confort quand il pleut.

Le lit est confortable et je n’ai plus de jus, même pour aller faire un petit tour à pied, je verrai la ville demain.

Réveil tranquille, un coloc crie des “Non” dans la nuit, c’est un peu flippant mais je me rendors ; on se fait à tout…

J’ai faim. Rien à manger à l’auberge. Elle est très jolie, toit de paillote, grande terrasse couverte qui fait figure la salle commune et une cuisine vraiment très succincte.

Je pars à la découverte de la ville, je crois que c’est devenu un petit rituel à chaque nouvelle arrivée, avec l’estomac plein ou non, cela dépend de l’auberge. Pas grand-chose à voir pour le moment, le ciel menace mais non. Petit dej d’avoine et coco, un de mes favoris.

Il y’a un ancien fort, le Fort de San Felipe, tout construit de pierre avec des douves et une singulière construction en forme de pointe de chaque côté. Des arbres centenaires jouxtent cette construction et donne un joli ton. Un escalier d’époque, mène au niveau de la lagune. Les gens sont charmants et détendus, il y’a pas mal de touristes mais ils sont éparpillés sur la ville qui est assez longue.

Bacalar est réputée par sa lagune qui a des variantes de bleus à couper le souffle quand il fait beau. Le ciel est assez gris mais pas de pluie.

Je descends les marches et veux aller voir la lagune mais comme à Cancún, la berge est privatisée par de nombreux restaurants qui ont des pontons et proposent des promenades en bateau. Alors j’y vais. Je rentre dans un charmant restaurant, “ La playita” et je commande un bon poisson aux légumes (chic !) devant la lagune. Décor de toits de paillote et planchers de bois, bananiers et arrivée sur le ponton, le soleil se dégage, la vue est magnifique.

Après le déjeuner, je décide d’aller à a station de bus pour préparer le départ le lendemain car vu le temps, il n’y a aucun intérêt à rester. Je pouvais buller à l’auberge et me reposer, mais les installations ne sont vraiment pas faites pour y rester par mauvais temps. C’est dommage, j’aimais beaucoup ce coin.

Mon billet en poche, je redescends car même si la berge de la lagune est plate, le village monte et descend. Je décide d’aller visiter un peu plus loin la lagune qui a un accès public et là, le soleil se dégage et nous dévoile toute la splendeur de la lagune.

J’arrive à la fin de la route et trouve 2 accès de pontons. Un pour aller directement se baigner avec au fond, une paillote (et des sièges pour s’assoir dans l’eau) et l’autre propose 800 m de ponton et de dénivelés pour voir la nature depuis une belle hauteur. Je n’ai pas pris mon maillot alors ce sera la deuxième option. Le paysage est magnifique, la faune, la flore, foison de nénuphars (plante qui me fascine !). Après être passée par les ajoncs de couleurs ocre à jaune, j’arrive sur la lagune, sable ivoire, l’eau transparente depuis la berge et passe par un camaïeu de bleus, un vrai plaisir visuel. Les gens sont relax, ils peuvent enfin profiter de la lagune, ils se baignent avec les petits ou sont allongés sur la passerelle en bois offre des marches qui descendent directement dans l’eau.

Après un arrêt et méditation oblige vu l’endroit, un petit vent me fais lever ; je passe devant le deuxième accès et je vois des gens de tous âges batifoler dans l’eau à s’éclater comme des petits, j’adore l’ambiance.

Retour à l’auberge et préparation du sac car demain, départ pour Tulum!!

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