De San Cristóbal au Guatemala

Départ pour le Guatemala.

J’ai vraiment pesé le pour et le contre pour aller visiter le Guatemala ; j’ai entendu beaucoup de choses pas terribles sur le pays (mais sur le Mexique aussi alors…) mais je ne sais pas pourquoi, je n’étais pas vraiment attirée… Par contre, Tikal était le but et je pouvais faire une boucle pour retourner à la péninsule car mon départ vers l’Indonésie se fait via Cancún. Plusieurs voyageurs sur la route m’ont vanté le pays alors, on y va !

Première étape, le lac Atitlán dont on m’a dit des merveilles. Parfait.

Ensuite Antigua, étape obligée, c’est l’ancienne capitale Espagnole de toute l’Amérique latine et le but du voyage Guatémaltèque, Tikal. Par Shuttle organisé par l’auberge “la isla”, cool, facile. Autre possibilité, prendre un bus mais il y a 2 inconvénients ; on me dit que les bus moins touristiques peuvent se faire rançonner sur la route… ensuite, il faut trouver un autre moyen de transport à la frontière et toute seule, on me l’a vraiment déconseillé. Donc, je pars en Shuttle, c’est bien, c’est facile, on vous prend par la main une fois que vous avez payé. La route et longue, une dizaine d’heure et cela se fait de jour.  Départ 6h du matin. Je vous conseille fortement de prévoir à boire et à manger car on ne s’arrête pas, à part aux frontières et on s’arrête à une station essence qui fait du fast food ; pour les intolérants au gluten et lactose, pas facile. Heureusement qu’il existe du maïs et encore, j’étais intolérante en Espagne, j’ai su qu’en Europe, on n’utilise que le maïs jaune mais il existe des sortes de maïs de toutes les couleurs de l’arc en ciel, si si!! (Sauf le vert qui pourrait nous indiquer que la tortilla est déjà en phase de moisissure !!!) mais il existe du maïs blanc, rouge, violet/bleu et jaune. Revenons à nos moutons…

Départ 6 heures du matin pour une réelle excursion ; arrivée à la frontière Mexicaine, à part quelques personnes en uniforme différent sur la route, pas vraiment de difficulté majeure…

L’arrivée au Guatemala est plus éprouvante ; arrivée sous le cagnard, on nous demande de descendre avec nos affaires, nous ne savons pas vraiment pourquoi, en fait, nous changerons de Shuttle mais on nous ne le dit pas... nous montons une pente très raide avec le sac à dos en plein soleil de midi, trempée jusqu’au sourcils, j’ai l’impression d’être un bagnard pour quelques temps, allez savoir pourquoi… arrivée à la frontière on nous indique du doigt une  file qui est en fait l’attente pour le visa. On vous harcèle de tous les côtés, chauffeurs, vendeurs et changeur de devises (à ce niveau-là, je vous conseille de changer là-bas ; J’avais lu sur internet que le changeurs à la frontière avaient un bon taux mais il faut de toutes façons négocier; J’ai fini par avoir 37 pesos pour 1 quetzal, ce qui est le taux sur internet et je n’ai jamais eu un aussi bon taux ailleurs)

L’argent changé, les passeports tamponnés, nous prenons un autre Shuttle. Je ne retrouve pas la bonhommie des Mexicains chez les Guatémaltèques, ni de vrais sourires. Après plusieurs heures de route, nous arrivons à Panajachel qui est le port d’arrivée pour la plupart des Shuttles mais vous pouvez arriver directement à d’autres villages autour du lac. Le Shuttle vous conduit directement a votre auberge, ce qui est vraiment un gros plus quand on est fatigué et qu’il fait nuit.

J’ai réservé au Nomades Hôtel que je vous recommande. C’est un peu succinct mais l’ambiance est là. Il n’y a qu’une grande pièce avec 11 lits, pas d’eau chaude mais Manuel et Angel sont adorables et font tout pour rendre votre séjour le plus agréable possible. Je suis restée 2 jours, 1 pour visiter Panajachel et savoir quelle serait la prochaine étape car il y a plusieurs villages que vous pouvez visiter autour du Lac.

Panajachel est un curieux village, touristique au possible avec pas mal d’auberges, restaurants et une montagne de boutiques et d’achalandages de produits de toutes les couleurs possibles qui donnent vraiment un air de fête. Réveil, douche froide et petit déjeuner, je suis encore réveillée tôt, une habitude que j’essaye de garder car les Guatémaltèques, comme les Mexicains, ne sont pas de grands lève-tôt et c’est un régal de visiter des lieux encore endormis. Je pars vers le lac qui n’est à quelques pas de l’auberge et là, merveille des merveilles, le lac se présente sous un soleil montant, une lumière encore douce et en face, un volcan qui me fait penser au Fuji-Yama par sa forme. Beaucoup de visiteurs vont faire du trekking et l’ascension de plusieurs volcans au Guatemala, ce ne sera pas mon cas car cette activité est encore impossible avec un genou qui guérit, peut-être pour plus tard…

Je parle avec plusieurs personnes ici, c’est un village tranquille et paisible. Les gens sont heureux. Je vois des femmes avec des motifs de tissus différents du Mexique, les broderies sont bien plus complexes avec des tissages sur une double ou triple épaisseurs. Les motifs sont de couleur rouge-orangé et aussi des dégradés de bleus verts magnifiques. Je parle avec une dame d’un certain âge qui porte une coiffe qui me fait rappelle Frida Kahlo. Je demande à cette dame qui m’explique que c’est un style des Tz'utujils; il y a l’autre ethnie Maya, les Kaqchikels. Ces deux ethnies Mayas se sont confrontées à plusieurs reprises, d’ailleurs, les Kaqchikels se sont alliés à un moment avec les colons Espagnols.

Ces deux ethnies vivent autour du lac depuis des centaines d’années. Le lac est alimenté d’eau douce par plusieurs rivières. Le lac se serait formé par un effondrement de la structure volcanique il y a 84.000 ans el le magma aurait créé un gigantesque et profond trou. Le mouvement tectonique aurait créé l’apparition d’autres volcans tout autour du lac.

Le lac pourrait avoir, à certains endroits une profondeur de 350 mètres.

Je suis allée au musée qui expose des artefacts Mayas qui ont été trouvées par des plongeurs et qui provient d’un village submergé par les eaux et qui se nomme Samabaj (“abaj” en Maya veut dire stèle. On y a retrouvé des stèles et des autels, ainsi qu’un reste de constructions de maisons d’une cinquantaine de centimètres. Le musée recrée grâce à des photos au sol et au plafond, un style de 3D réellement impactant.

Je vais le lendemain en excursion à Santa Catarina de Palopó à pied, le village est peint dans les couleurs magnifiques de bleu et de vert, avec beaucoup de dessins de lamas et de quetzals de style Mayas, vraiment très beaux mais je ne suis pas vraiment à l’aise dans ce village et je ne saurais dire pourquoi… Je reviens en style de colectivo qui est ici un pick-up avec des barres pour se tenir. Après deux nuits à Panajachel, j’ai le choix de plusieurs villages, San Juan sera le premier car c’est un centre culturel et artistique, il y’a également Santa Cruz, San Marco, pour les gens qui aiment être cool ou encore San Pedro pour les amants de la fête non-stop. Il y’a d’autres villages moins touristiques comme San Luca, o Santiago.

Je pars en bateau, c’est super sympa ! Comme un colectivo qui fait tous les villages, je vois tous les embarcadères ; beaucoup de touristes et aussi des autochtones.

Arrivée à San Juan la Laguna surprise des surprises, une énorme côte à monter, et oui, encore une, chargée comme un âne bâté, heureusement que je commence à pouvoir porter le poids. Pourquoi suis-je surprise ? Je suis au pays des volcans. Heureusement, le guest house est juste en haut de la côte et pas plus loin !!! J’arrive au Chirris Hostel qui est très bien, bons lits, les hôtes sont sympas mais malheureusement pas très présents pour les infos mais bon. La montée est surpeuplée encore de boutiques et restos, c’est touristique mais il y a ces couleurs qui donnent le sourire. Ce qu’il faut savoir, c’est que le village est plus en hauteur, et là, on tombe sur des fresques et des sols peints de toutes les couleurs, ce sont des œuvres d’art sur lesquelles on marche. C’est un réel cadeau. Il y a plusieurs rues remplies de ces fresques ; j’arrive au centre sportif pour les enfants, là aussi, el sol est peint, les murs et les plafonds, les enfants jouent au basket dans son décor merveilleux, bravo la mairie !!!!  Les gens se déplacent en tuk-tuk, car les rues sont étroites. Toutes les boutiques, les échoppes, et même les vendeurs de tacos ambulants ont des décorations sur leurs murs, que ce soient des marques, le nom de la boutique accompagné de peinture du balam (le jaguar qui porte chance), d’autres animaux ou un Maya qui ressemble étrangement (ou pas ?) à un natif amérindien.

Le lendemain, je pars à San Marco pour savoir si le village me plait et y rester. La ruelle d’accès depuis l’embarquement est sympa, pas du tout la même ambiance que San Juan, c’est le côté hippie bobo, avec de très jolies choses. J’en profite pour faire un massage de réflexothérapie, j’en ai besoin. Je me rends compte que le masseur ostéo, acuponcteur et spécialiste en réflexologie ne l’est pas vraiment et a 5 mn de la demi-heure, il essaye de me rouler en disant qu’il n’aura pas le temps de faire vraiment le 2ème pied, en fait il veut que je paye une demi-heure de plus… C’est cela qui ne me plaît au Guatemala… Si les Mexicains vous arnaquent, il le fond avec sourire et beaucoup de savoir-faire car on ne s’en rend pas compte te je parle l’Espagnol couramment…

En sortant, je me rends compte que je n’ai ni internet, ni carte bleue qui a décidé de ne plus marcher et je n’ai que la monnaie pour repartir… pas cool…. Je ne vais pas visiter plus, je reste sur la berge qui a des paysages magnifiques et malheureusement, je repars vers San Juan.

Je décide de partir du lac le lendemain. Les amants du trekking auront très certainement un avis beaucoup plus favorable que moi du lac. Je suis réellement contente d’y être allée car c’est vraiment très beau mais 4 jours me suffisent.

Départ pour Antigua. Le plus simple est de partir par Shuttle ; j’ai demandé à Manel de la première auberge s’il peut m’organiser le voyage. J’arrive à Panajachel en bateau pour attendre le bus à l’auberge Nomades et là, le conducteur du bateau me demande un prix plus élevé, je lui dis que ce n’est pas le prix, impossible, il m’arnaque, je le sais et il sait que je sais, pas cool du tout…. Un point de moins pour le Guatemala…

Le conducteur du Shuttle vient me chercher ; il est sympa, et nous partons par des routes sinueuses et c’est parti pour de nouvelles aventures !

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