Yogiakarta
Arrivée à Yogiakarta après 7 h de train qui se sont passées relativement vite. J’arrive dans une grande gare, de nuit et sous la pluie. C’est la cohue des transports, impossible de trouver un taxi. J’attends et finalement, je pars en cyclo-moto, sous une bâche en plastique car il pleut à verse. Je ne vois pas grand-chose ! J’arrive dans une petite ruelle et la pluie se fait plus forte et je vois une enseigne illuminée qui est l’auberge qui s’appelle “le Pati Yogi”. C’est une charmante petite maison coloniale avec un patio intérieur. La déco, comme la maison pourrait être la mienne. On se sent chez soi et cela fait du bien. J’ai réservé pour deux nuits.
Je pars en courant sous la pluie pour dîner car j’ai faim. Je finis par trouver une autre maison coloniale, en fait, je suis dans le quartier qui devait être celui des Hollandais colons. Une série de très jolies maisons avec de petits jardins et très bien entretenus. Je trouve un restaurant assez atypique qui est en fait une grande maison avec deux ambiances, la terrasse principale, une sur le côté avec des poufs et tout un espace extérieur qui aujourd’hui n’est pas occupé. Il n’y a que des indonésiens.
On me fait trôner sur la grande table de la terrasse principale en hauteur et le propriétaire du lieu vient lui-même me donner la carte et m’expliquer si besoin est en Anglais. Tout le monde est charmant et attentionné, comme partout où je suis allée en Indonésie.
Après un ginger tea à la citronnelle, plus que bienvenu, qui “fait remonter le Qi dans le corps” et un curry poulet, je vais me reposer pour attaquer demain le temple de Borobudur. C’est le temple bouddhiste le plus grand du monde ; 35 m de hauteur et sa construction, fût construit dans les années 800 après JC et demanda 75 ans. Faisant partie de l’Unesco. 504
Je pars en Shuttle (Damri, dont la station se trouve en plein centre de la ville et à 15 mn à pied de l’auberge), très bien organisé depuis le centre de Yogia comme l’appelle les habitants de cette jolie et bruyante ville. Je cherche une bouteille d’eau avant de partir e plusieurs chauffeurs de bus attendent leur horaire pour partir. Il règne une jolie amitié entre tous ; je leur demande où je peux acheter de l’eau car les boutiques sont encore fermées. L’un va à son bus, il m’offre une bouteille, un autre me donne un sac complet de fruits du serpent, ou salak; comme cela, par gentillesse. Les fruits ont un goût de bonbon artificiel, c’est étonnant.
La station de bus se trouve à environ 1,5 km du site. Je prends une moto taxi pour arriver devant un énorme espace qui est l’entrée du Je suis assez surprise de l’ampleur et de la modernité du lieu. Heureusement, j’arrive juste avant une énorme averse. J’ai déjà réservé on-line le billet, ce que je vous recommande car la visite sur le temple est minutée et vous n’êtes pas sûrs de pouvoir aller faire la visite lors de votre arrivée si vous n’avez pas réservé.
On nous mène à un mini train qui doit nous conduit au site principal dans lequel je commence à converser comme je peux avec une indonésienne qui visite avec son mari et une bonne partie de sa famille. La conversation est quand même limitée car je ne parle pas Indonésien, ni elle Anglais. Souvent, on me demande si je voyage seule et cela étonne toujours. Elle me demande si j’ai une famille, échange de photos de nos enfants et insiste pour prendre un selfie avec moi.
Á l’arrivée du site, on me donne une bouteille d’eau et des tongs de fibre naturelle pour pouvoir marcher sur le temple. On me demande d’attendre un guide qui parle Anglais, je me retrouve avec un groupe d’étrangers. Je vois de nombreux Indonésiens qui attendent également leur guide. Nous partons sous un déluge, empruntant un chemin qui mème au temple. Cela me fait penser à un pèlerinage, les pieds dans l’eau crée par l’averse, nous cheminons en silence sous nos parapluies. Nous arrivons au temple, J´ai une indescriptible sensation ; le monument est massif, sur 9 niveaux, c’est le plus grand monument bouliste d’Asie mais aussi un temple dans lequel les moines viennent prier et méditer chaque jour. Nous attendons sous la pluie qui s’amenuise au fur et à mesure, Plusieurs sculptures de bouddha qui étaient cachées derrière le rideau de pluie commencent à se révéler. C’est impressionnant. Le temple est totalement noir et imposant et hypnotisant.
Je fais une longue description des deux temples, celui-ci et Pranbanan, dans la rubrique “expérience”
Après la visite, je reviens à la station de bus en tuc-tuc qui présente de jolies représentations des Dieux Indous.
Si vous le pouvez, essayez de revenir avec un peu à l’avance car le bus était plein et je n’étais pas sûre de pouvoir revenir.
Retour sur la ville, je déambule, une série de boutique et de Mall dans une grande rue blanche cohabitent avec les petites rues, les petits restos et autres. Je me fais la réflexion qu’il y a vraiment peu de touristes. Il y a la possibilité de faire les deux temples dans la journée, j’aurais bien été incapable de le faire.
La visite de Prambanan est moins orchestrée et l’environnement est plus naturelle, entre grandes esplanades vertes et de gigantesques abres. Je me suis renseignée la veille sur les horaires pour aller à Prambanan. J’achète mon tiquet à la même personne de la société Damri, qui a toujours le sourire et prêt à rire à n’importe quel mot, cela fait du bien.
Je suis seule dans le bus à l’aller comme au retour.
Le site est vraiment spécial, bien différent du site de Borobudur (la description des temples est dans “expériences” Je passe la matinée dans un état second et dans une grande quiétude.
Retour sur la ville. Je regrette de ne pas pouvoir assister à un spectacle de danse qui ne se produit pas pendant que je suis là.
Le lendemain, je vais visiter avec deux Français que j’ai rencontrés à l’auberge, le Taman Sari, la résidence d´été du Sultan qui est nommée le palais des fleurs. Je n’ai malheureusement pas eu le temps de visiter le Kraton, la résidence du sultan.
Depuis l’’entrée du palais, nous sommes déjà emportés dans un espace à part. Avant l’arche d’entrée du bâtiment se trouvent de petites constructions avec sur leur hauteur des sculptures de dragon qui sont magnifiques. Les murs sont lissés d’une sorte de stuc beige sable rosé qui donne une jolie douceur à cet environnement. La nature, à l’inverse des autres temples que j’ai pu visiter n’est pas luxuriante. Il y a juste le nécessaire pour ne pas saturer la vue.
L’arche vous invite à passer et descendre plusieurs marches qui donne sur un spectacle d’un sol mouvant aquatique. Il fait tellement chaud que l’eau ainsi que ses fontaines donnent l’envie de plonger dedans. Le palais est constitué de plusieurs constructions et de bassins. Sur la gauche du bassin principal se trouve une autre construction qui devait être la chambre principale. Une alcôve dispose d’une surélévation qui devait être le lit avec dessous des trous ; mettait-on du bois afin de créer une sorte de hammam ?
Nous montons les marches faisant face à celles que nous avons descendues et nous nous retrouvons sur une place centrale. Le haut de la construction possède une énorme tête de dragon. Nous pensons que la visite est terminée et nous sortons vers une sortie où se trouvent des habitations mais nous arrivons sur une extension du palais ; nous arrivons sur une autre petite place, à droite, se trouve une grande pièce avec de étranges étagères, était-ce une cuisine ou une pièce de rangement ? Sur la gauche une autre pièce avec la même sorte de lit qui mène à un endroit qui ressemble à un ancien spa, avec des conduites qui devaient être d’eau. L’atmosphère est étrange et calme, des trous dans le plafond procure une lumière diffuse et leur arrondi transmet une sensation réconfortante.
Ce magnifique lieu était en fait un lieu de méditation et de travail pour le Sultan et sa famille bien que leur résidence principale fût le Kraton, situé dans la ville. Construit au 18ème siècle, il ne reste qu’un quart de l’ensemble qui a péri dans les multiples tremblements de terre. Offrant plusieurs endroits pour se baigner et profiter des 18 jardins aquatiques qui existaient, parmi les 59 construction dont une mosquée. Le site était vraiment énorme.
Je prends l’avion pour aller à Bali car la distance est vraiment longue en train. L’aéroport se rouvre à une heure de la ville ; les distances sont vraiment grandes en Indonésie et même si vous prenez l’avion, l’accès à l’aéroport et les embouteillages peuvent prendre une journée entière avant d’arriver.