Valladolid
Valladolid dégage un parfum désuet et charmant. Le rythme est lent, et le temps change ; écrasée par le soleil et remuée par les averses décoiffantes ; elle est sûrement telle qu’elle a été et j’en suis persuadée, demeurera.
Je viens de l’apprendre aujourd’hui, Valladolid a été créé avec l’aide et la puissance de 3 différents Francisco de Montejo, trois du même nom, père, fils et neveu. Une fois arrivés à San Francisco de Campeche, ils créèrent avec d’autres espagnols cette très jolie ville, puis Mérida qui deviendra la capitale du Yucatan en enfin Valladolid. Une fois ces trois villes construites, le père restera a Campeche avant de repartir sur l’Espagne, le fils, “junior”, s’installa définitivement à Mérida et le neveu choisira Valladolid. Ces trois compères sont, si je puis-dire, de tristes sires car ils sont arrivés sur les terres Mexicaines avec des esclaves d’Afrique et se sont servis directement, sans vergogne aucune, dans la population Maya, pour en faire des esclaves et construire leurs demeures, certes magnifiques, mais à quel prix… Malgré tout, Valladolid respire le bien être.
Lorsque je débarque du bus qui arrive de Cancun, je suis propulsée dans un autre siècle, malgré les voitures et l’électricité, cette charmante ville nous plonge dans une atmosphère bien particulière. Ses rues sont rectilignes et elles sont numérotées. J’arrive dans la rue No 39 et je dois me rendre dans le quartier de la Candelaria, sur la place de même nom, qui donne sur la rue No 35. Les rues impaires sont parallèles et les rues perpendiculaires ont un nombre pair. Je dois avouer que je ne sais pas pourquoi ni comment, je n’ai pas demandé… Il n’empêche, nous nous déplaçons comme à New York, en comptant les blocs, “2 blocs tout droit puis 3 à gauche. Les blocs ne sont pas très grands, ils le sont beaucoup plus à Mérida. J’arrive donc chargée de mes sacs mais beaucoup plus résistante qu’au départ, ouf, sur cette magnifique place de la Candelaria qui restera ma préférée de la ville. Les places, au Mexique, tout du moins au Yucatán, sont toujours vivantes ; les bancs qui ont souvent des abres majestueux dans leur dos sont la plupart du temps occupés par les habitants qui prennent l’ombre et l’on ressent un lieu de réunion, même s’il n’y a pas beaucoup de conversation. La majorité des grandes places ont des espaces de jeux pour les petits qui paraissent flambants neufs mais qui en fait sont très bien conservés. J’en profite pour glisser un mot sur les lieux et les personnes que j’ai fréquentés depuis mon arrivée ; tout est propre et respecté ; les gens sont charmants, avec un sourire et sont toujours prêts à vous aider ou vous indiquer le chemin ; nous avons beaucoup à apprendre ou à nous souvenir…
Je disgresse…J’arrive à l’auberge qui foisonne de végétation ; la cuisine, qui est commune, se trouve au fond du jardin, entre les palmiers et les hamacs, des tables, des vélos a louer…Elle est peinte de mille couleurs pétantes. Beaucoup de maisons coloniales ont gardé leurs sols de carreaux ciment peint et doubles portes, ajoutez quelques murs de pierre à vue et des façades de toutes les couleurs, je suis comblée…
J’ai réservé à la Candelaria pour deux nuits, j’y resterai deux de plus. Dans ma chambre, je rencontre Yu, une taiwanaise, 2 Norvégiennes, Tania, une Allemande et une Japonaise. C’est sympa, nous nous échangeons des infos sur les choses a faire ou les lieux à visiter.
Je visite la ville et vais découvrir son cénote en plein centre qui a pour nom Zaci. Le Yucatán regorge de cénotes qui sont des puits et c’est donc aussi pour cela une terre très riche. Lorsque vous descendez pour la première fois dans un cénote, la sensation est étrange : vous descendez sous terre pour arriver à une étendue d’eau dans laquelle vous pouvez vous baigner. Certains sont ouverts au jour, d’autres pas. Il pleut à l’intérieur de la grotte et ces goutes, au fil du temps, façonnent des stalagmites et stalactites.
Les sites intéressants à visiter sont de facture Espagnole. Il y a bien sûr l’église de san Servacio, qui fait plus penser à une cathédrale, vous a trille qu’à une église. Elle donne sur le joli parc de Francisco Cantón Rosado. Depuis le parc vous empruntez la “ Calzada de los frailes”, littéralement “la chaussée des frères” qui est une magnifique rue hors du temps, avec des constructions typiques de Valladolid qui donne sur le couvent de San Bernardino de Siena. Elle fût construite au XVIème siècle, pour relever deux localités ; elle est jonchée de maisons plus belles les unes que les autres.
Les constructions religieuses sont à couper le souffle mais pour tout dire, je n’ai pas envie de les visiter. Je suis bien la seule… Même si les Mayas ont été obligés de participer à la construction de ces édifices monumentaux, souvent en utilisant les pierres arrachées à leurs temples, beaucoup d’entre eux convertis depuis des siècles participe y à la messe avec ferveur. C’est la leur grande force, profiter de la vie et ne pas s’encombrer…
Je passerai une journée à Chichén Itzá, la 7ème merveille du monde, mérite à elle seule quelques explications.
Le lendemain, ce sera une expédition pour visiter les cénotes avec Yu et un Indien, qui s’appelle littéralement “honey” qui est trader et qui peut travailler online, et passe son temps à voyager. Nous partirons en scooter visiter Suytun qui possède deux cénotes et en suite un cénote, bien moins connu à Dzalbay qui lui est une propriété publique et n’est absolument pas touristique. Il faut dire que les cénotes sont un vrai business qui peut avoir pour accès le prix de 600 à 250 pesos, ce qui est assez exorbitant par rapport au coût de la vie ici mais cela vaut le déplacement. Je pense que je décrirai plus en détails l’expérience de nager dans un cénote.
Côté pratique
1 Je suis arrivée en bus depuis Cancun avec la compagnie ADO qui est comme une première classe. Par la suite, j’ai trouvé un bus de deuxième classe, ORIENTE, tout aussi confortable mais pour moins que la moitié du prix. La seule différence que celui-ci est moins direct et que les horaires ne sont pas vraiment respectés. Si vous ne partez pas du terminal, il peut avoir une heure de retard, c’est commun.
2 Je suis descendue dans l’auberge de jeunesse “La Candelaria”
3 Pour aller a Chichén Itzá, il y a le choix de ces deux compagnies de bus, vous pouvez partir avec une agence qui vous proposer a plusieurs formules. Si vous partez seuls, je vous recommande vivement un guide, (Rammey est top) 1000 pesos, 2h30 environ. Le guide n’est pas obligatoire mais si vous avec des questions spécifiques, c’est top.
Location du scooter, nous avons demandé à l’auberge, 500 pesos pour la journée. Cénote Suytun 250 pesos et Dzalbay 100 pesos
4 Je n’ai pas vraiment de resto à recommander, sauf peut-être pour le petit déjeuner au Mayakita qui était fameux.