Sumbawa

Sumbawa…. Rien que son nom nous emporte déjà loin... Cela pourrait être un lieu d’Afrique, peut-être d’Inde… Sumbawa est située au bout du monde, dans un archipel de cette magnifique Indonésie verte et luxuriante, de fabuleuses plages (je n’ai pas assez de superlatifs !), la mer honnête et transparente, le tout baigné par le soleil.

Sumbawa est l’île qui est située juste après Lombok et avant Flores. Nous sommes déjà plus à l’Est de du pays mais nous ne sommes pas encore à ses frontières. Sumbawa est plus aride que ses sœurs voisines mais les rizières sont encore là. Plus de cocotiers et bien moins de monde. Le pays est vallonné.

On m’a parlé de l’expérience de nager avec des requins baleines dans les mers de Sumbawa. Ni une ni deux, je pars. Avion ou bus, ce sera le bus. On m’a gentiment aidé à organiser le voyage qui est encore un périple depuis les Gili. Bateau, 1 heure de voiture pour arriver Mataram qui est la capitale de Lombok d’où part le bus et plus ou moins 10 heures de trajet (ici, on ne sait jamais) entre route et ferry… Bon on s’y fait.. Une fois que la notion du temps est retirée de l’équation, cela n’a plus vraiment d’importance…

C’est un petit bus de type Shuttle qui a déjà fait des kilomètres mais encore en bon état. Départ midi, je suis la seule étrangère à bord sur une petite dizaine de personnes avec des sièges individuels. À côté de moi, une belle photo d’un papa portant sa très jolie petite fille, et qui lui tient la tête comme une fleur délicate. On nous donne de l’eau et c’est parti. Je profite souvent de ces voyages pour écrire ou me renseigner.

Le bus doit s’arrêter juste devant mon hôtel “Hotel Villa beach transit” situé à Labuan Jambu qui fait face à la mer et d’où partent les bateaux.

Après avoir traversé Lombok dans sa largeur, nous arrivons à l’embarcadère du ferry qui mène à l’autre île. Plus de touristes du tout. Ambiance du coin, ferry assez fatigué, comme ses voyageurs qui arrivent à dormir partout… Je ne sais pas trop combien de temps va durer le voyage. Il y a un bar et on peut se déplacer facilement. Par contre, il y a des chanteurs sur le bateau qui travaillent au chapeau avec un son à vous détruire les tympans et une basse complètement saturée et malgré tout, tout le monde semble s’en accommoder et font tranquillement la sieste.

Arrivée sur l’île, nous reprenons le bus.

Stop dans la nuit, je crois que nous sommes arrivés mais non, le chauffeur qui ne parle pas l’anglais (ce qui est bien compréhensible) me donne une sorte de ticket en plastique et me dit avec les mains que c’est pour manger.

On me donne un bol de riz, une sorte de bouillon au céleri et un bout de poulet… Le tout paraît appétissant, le lieu n’est quand même pas très propre…

Enfin arrivée à l’hôtel vers 21 heures, le directeur, charmant et qui s’appelle Gun, m’accueille et me montre ma chambre et je file me coucher car demain matin, réveil à 4h..Je ne sais pas très bien ce que l’on va faire, on verra bien.

Réveil matinal, le capitaine du bateau m’attend. Marin tanné par le soleil avec cette tranquillité que l’on retrouve chez tous les marins de la terre, en version indonésienne avec de surprenants cheveux teints en blond. Il me dit bonjour et nous attendons je ne sais quoi… Après quelques temps, arrivent deux autres indonésiens qui je le saurai par la suite, l’un conducteur du bateau car le capitaine ne manœuvre pas lui-même et l’autre, un petit jeune qui prend des photos sous l’eau avec vous et les baleines.

Nous partons donc à pied en file indienne dans la vase pour accéder au bateau car nous sommes à marée descendante la lune est pleine et se reflète dans la mer. L’ambiance est plus que magique. On m’a préparé un petit lit si je veux dormir mais le décor est d’une telle beauté que je suis totalement réveillée. Le jour se lève tout doucement, efface les étoiles et transforme la couleur de la mer. Nous arrivons à une sorte de bateau araignée sur lequel se tiennent debout plusieurs personnes. C’est de là qu’on appelle les baleines en leur donnant du plancton et de crevettes.

Le décor est surréaliste, la lumière entre chien et loup.

J’ai même mon café en attendant ces magnifiques géants.

Après une petite heure, j’entends un cri de joie, une baleine arrive, j’aperçois son dos mais elle repart aussitôt. Après deux heures, je comprends que les baleines ne viendront pas, il fait trop chaud.

Je suis bien sûre très déçue en monsieur le capitaine me propose gentiment, si je veux, de revenir demain, ce que j’accepte bien évidemment.

Nous repartons, le paysage est magnifique et je reste une journée à l’hôtel, il n’y a pas grand-chose à faire mais Gun, le directeur me propose de m’emmener voir les vaches traverser un bras de mer pour aller sur une petite île en face sur laquelle elles peuvent brouter et revenir avant la montée de la marée. On les emmène quotidiennement. La vue est surprenante avec une belle lumière d’après-midi.

La journée passe doucement, j’en profite pour écrire mon blog car j’ai du retard...

Même réveil matinal, mon capitaine ne sera pas avec moi ce jour-là. Nous partons, même décor et même émerveillement.

Je n’aurai pas plus de chance que la veille, ce qui sera bien dommage... cela me donnera l’occasion de réitérer l’expérience si je peux.

Un bateau de police arrive au bateau araignée et de là sortent trois jeunes filles qui veulent me parler. Ce sont des chercheuses qui travaillent sur le bateau de police qui possède un radar et/ou sonar (je ne sais pas), qui leur permettent de localiser les baleines et de faire des études sur leur déplacements. Leur travail consiste également à les protéger et de vérifier qu’il n’y pas d’abus. La conversation est très intéressante. L’heure du départ sonne, mais comme si on avait entendu mon désarroi, une colonie de dauphins nous accompagne sur le chemin pendant un bon bout de temps !! C’est merveilleux, j’en sauterai de joie comme une enfant ! Devant la proue et sur les côtés j’ai tout le loisir de les voir et c’est un réel cadeau.

Départ dans la journée, le bus vient me chercher et je fais le même trajet dans le sens inverse.

Ma prochaine et dernière étape Indonésie est Kuta dans le sud Lombok.  J’aurais aimé aller directement là-bas mais j’arrive vers 23h à Mataram ce qui est très tard pour ici et je ne suis pas certaine que l’hôtel, qui est situé à 1 heure en voiture de la capitale pourra m’accueillir à cette heure tardive.

Je reste dans un hôtel très moche qui donnerait presque le bourdon et je prendrai un Grab le lendemain pour partir.