Bali

BOROBUDUR

C’est le temple bouddhiste le plus grand du monde ; 35 m de hauteur et sa construction, fut construit dans les années 800 après JC et demanda 75 ans et ce, sur 2.500 m2. Faisant partie de l’Unesco. 504 statues de Bouddha et 2.672 panneaux gravés relatant la vie de Bouddha, entre autres. Les bouddhas.  Il fait aussi partie du patrimoine de l’Unesco.

Construit sur 9 niveaux, les 6 premiers sont carrés et les 3 derniers sont circulaires avec de magnifiques stupas sont érigées sur tout le sol. Le chiffre 9 est vraiment symbolique, il représente un cicle complet et plus nous montons sur les niveaux, plus sous nous approchons du nirvana.  Ce monument est à la fois un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

Nous commençons par le premier niveau. Structurellement parlant, le temple est imposant car il a été remanié après plusieurs tremblements de terre.  Certaines arches sont renforcées en une sorte de Tetris 3D, je n’ai pas d’autres images à vous proposer… Le sol est imbriqué de pierres en forme de L, afin de pouvoir créer un puzzle et faire en sorte que le sol et les fondations résistent devant un possible choc naturel. La guide nous explique plusieurs panneaux magnifiquement gravés qui décrivent les différents comportements de l’homme dans la vie, ainsi que les conséquences dans sa ou ses futures vies. J’aime le symbole de l’arbre sur ces panneaux, qui sépare la vie passée de la vie future ainsi que la possibilité d’évolution cosmique. Dans certaines civilisations, l’arbre représente la vie, l’immortalité ou de la santé (Entre autres)

Le premier niveau est réservé aux personnes qui ont encore des comportements de vie discutables ; qui ne respectent pas leur prochain, qui n’écoutent pas les conseils des sages ou ne sont centrés que sur eux-mêmes.

Chaque niveau représente un accès supérieur à la sagesse de bouddha et à un meilleur comportement de vie envers son prochain et son environnement.

Je ne peux m’empêcher de me dire que nous avons bien de la chance, car en tant que touristes, nous pouvons gravir tous les niveaux jusqu’au nirvana, le haut du temple, alors qu’en tant qu’humain, je ne suis pas certaine que nous aurions pu avoir l’occasion d’aller jusqu’au sommet...

Chaque niveau est entièrement sculpté à l’extérieur comme à l’intérieur et du haut en bas ; c’est vraiment très impressionnant. Il y a de nombreux symboles sur le temps. Le temps est intimement relié à l’humain, car le corps vieillit.

En marchant sur les différents niveaux, je me rends compte des sculptures de bouddha, beaucoup plus grandes que les autres, situées sur l’extérieur du temple, dont la tête dépasse du mur. Je ressens une grande protection, comme si le fait d’être derrière Bouddha nous emportait dans un endroit libre de négativité et dans lequel il n’y a que de la lumière.

Les différents panneaux expliquent la vie Bouddha et plus nous montons les degrés, plus nous nous approchons de son illumination. Les panneaux sont d’une extrême richesse qui fait presque tourner la tête ; ils remplissent tous les murs intérieurs du temple.

Une fois montés les différents niveaux, nous arrivons à l’avant dernier niveau qui est époustouflant. Sur tout cet espace sont construites des stupas et dans chacune d’elles se trouve un Bouddha. Deux des stupas ne sont pas fermées et nous pouvons voir la tête le corps de Bouddha, un orienté à l’Est et l’autre à l’Ouest. Le dernier niveau, celui du Nirvâna, ne nous est pas accessible, il est réservé aux moines, ce qui est plus que logique. Chaque matin, avant l’ouverture du temple aux touristes, les moines effectuent leur procession sur chaque niveau et ce, 9 fois. Encore le numéro 9…

La guide nous laisse un certain “temps libre” limité sur ce dernier niveau. Je vois certains touristes un peu déconcertés, qui ne savent pas vraiment quoi faire. Je ressens le besoin d’enlever mes chaussures et de marcher pieds nus sur cette pierre tant foulée par ces moines qui vivent une vie de complétude, accompagnée de bouddha. La pluie s’est arrêtée depuis déjà un certain temps. Les nuages s’envolent petit à petit en laissant une lumière qui oscille entre le gris et le blanc, l’humidité régnante cache les montagnes situées en face et donne à ce moment-là une dimension vraiment spéciale au lieu, nous sommes entre ciel et terre. La lumière qui se reflète sur les sculptures de pierre leur donne un aspect métallique et l’énergie qui y règne est indéfinissable. Le silence est de mise.

Dans la pérégrination de mes cercles, j’entre-aperçois gravés dans la pierre plusieurs fois des chiffres : le 9, le 3, le 4, le 7 ou le 8 avec à chaque fois des variantes, multiples et autres (44, 18, 45).

Les constructeurs du temple utilisaient-ils la numérologie ? S’appuyaient-ils sur d’autres connaissance de construction comme la géométrie sacrée utilisée par exemple pour l’édification des cathédrales. Ces chiffres ont tous certes une signification, les utilisaient-ils à d’autres fins ?

Je suis hors du temps. Je m’assois, ressens et regarde sans les yeux.

Je remercie à ce moment, et du fond du cœur tous ceux qui m’ont donné la possibilité d’être ici maintenant, ainsi que les moyens qui m’ont permis de le faire.

PRAMBANAN

Prambanan est un autre haut lieu spirituel. Cette fois ci, nous sommes dans un lieu sacré Hindouiste et c’est le plus gros site d’Indonésie ; il est également inscrit au patrimoine de l’Unesco. Il réunit 240 temples dédiés a Shiva mais beaucoup ont été détruits par un tremblement de terre.

Construit au 9ème siècle, les constructions les plus isolantes sont au nombre de son temple central est dédié à l’épouse de Shiva, Durgā Mahîshâsuramardini “celle qui combat le démon de Mahîshâsura” érigé sur une hauteur de 34 mètres. Il y a 4 salles dans ce temple avec dans chacune d’elles des sculptures de différentes divinités. Tout autour de ce temple central sont construits d’autres temples de la même facture mais représentants d’autres dieux. Les temples sont tous sculptés de riches panneaux.

Deux autres temples, à droite et à gauche sont dédiés à Brama, le dieu créateur et à Vishnu, le dieu conservateur ; qui a avec Shiva, constituent le triumvirat Hindouiste. On ressent lorsqu’on est au sol une force qui émane de ces temples et qui relient le ciel.

En arrivant sur les lieux, après être passé par l’entrée, on arrive sur une vaste esplanade verte sous un fond sonore de petites clochettes qui sont souvent posées sur les stupas (comme en Birmanie par exemple). Cette musique féerique nous emporte immédiatement hors du temps. Je marche dans l’herbe et passant sous quelques arbres gigantesques, je vois des hirondelles qui volent en cercle et passent très proche de moi ; je suis devant un de ces mastodontes verts qui cache une partie des temples principaux vers lesquels je me dirige.

L’ambiance est assez spéciale et après la fraîcheur de l’herbe, on arrive dans un désert aride, du sable par terre avec de temples qui ne sont pas de taille humaine et qui nous font paraître plus que minuscules. Ils sont construits avec des pierres volcaniques qui leur donne cet aspect noir. C’est assez déroutant. Nous avons le droit de monter sur les marches des temples et d’entrer dans les petites salles qui abritent une sculpture d’un des dieux ; je le ressens comme un grand honneur. Les entrées sont protégées par des têtes de dragon L’énergie de chaque salle est différente mais la plus impactante est l’alcôve de Durgā. On ressent deux forces antagonistes qui sont bien puissantes pour les humains que nous sommes et oblige au respect.

Lorsque je descends du premier temple qui abrite une sculpture de vache apaisante, j’entends un autre tintement de clochette ; ce sont deux Hindous, vêtus de blanc et face au temple principal de Durgā, qui font brûler de l’encens et sont dans leur prières. Tout le monde s’arrête et se recueille un certain temps, c’est un moment de communion exceptionnel.

Le reste de la visite se déroule comme un enchantement, la visite de chaque temple et de chaque salle dégage une énergie particulière bien différente à chaque fois.

Après la visite des temples, je déambule le long des allées qui fait du bien; je repars à Yogia comme sur un nuage.

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